
Je ressens,
Je ressens en moi comme un vide, comme un néant, une place déserte où personne n’a envie de mettre les pieds, mais à la fois je me sens pleine, remplie trop plein de tellement de choses que je ne saurais décrire.
Mes émotions débordent, la dépression me frôle tel un vent gelé en pleine tempête.
Les jours passent et je continue à me dire que je ne me sentirai jamais bien, jamais assez bien, que, quoi que je fasse mon cerveau, mon cœur, mon âme ne seront jamais apaisé.
Tout simplement, triste, mélancolique ou complètement paumée …
Qui pourrait me comprendre finalement si, moi-même, je ne me comprends pas ? Ne pas être sobre, un poids que la vie m’a offert dans les bras du roi de l’enfer, mettre un stop à mes pensées ou tout simplement les effacer le temps de quelques instants, juste pour un moment. Effacer la douleur à coup tranchant sur ma peau de couleur.
Me serais-je trompée ? De corps, d’âme, de dimension ?
Je me sentirais en ayant mon corps brulé par la mort et mon âme flottante parmi les étoiles ?
Et pourtant, je respire encore.
Je suis là, présente dans ce monde qui ne m’a jamais vraiment accueillie, qui ne m’a jamais laissée poser mes valises sans me les renvoyer à la figure.
Je vis chaque jour comme une guerre silencieuse, où je suis à la fois l’arme et la cible, le cri étouffé dans la gorge et l’écho qui ne revient jamais.
Je me perds dans mes pensées, dans ce labyrinthe sans sortie, où chaque mur est tapissé de souvenirs lourds, de regrets collés comme des cicatrices qu’on ne peut même plus cacher.
Je suis cette silhouette qu’on aperçoit dans la brume, floue, presque irréelle, comme si je n’avais jamais eu vraiment le droit d’exister.
Le monde continue de tourner, indifférent, pendant que moi je reste figée, spectatrice de ma propre chute lente.
J’ai hurlé dans le silence, j’ai pleuré des océans que personne ne verra jamais.
Et si parfois je ris, c’est juste pour qu’on ne remarque pas que je suis en train de couler.
Parce que quand tout déborde en moi, je deviens moi-même une inondation : de rage, de chagrin, de fatigue… une marée noire que personne ne veut traverser.
J’ai cherché des réponses dans les regards, dans les bras, dans les verres, dans la fumée, dans les nuits sans fin.
Mais tout m’échappe.
Même moi.
Alors peut-être que je suis un mirage, un rêve raté de l’univers.
Ou peut-être que je suis simplement humaine, abîmée, fracassée, mais toujours là.
Pas entière.
Je m’appelle N’jahnina Je suis une amatrice de poésie, toujours à la recherche de nouvelles inspirations de nouvelles déclinaisons.
Écrire est pour moi une manière de respirer autrement, de mettre des mots sur l’invisible, de donner une voix aux silences.
Mes textes naissent souvent de l’instant, d’une émotion brute, d’un regard posé sur le monde ou sur moi-même.
Je laisse mes vers prendre le temps, tantôt doux, tantôt tranchants, mais toujours sincères.
J’écris comme on tisse : avec le cœur, avec l’instinct, avec le besoin de relier les êtres, les vécus, les vérités.
