
Mic Hal vous propose:
ses recueils:
-Plume d'elle
-Peau d'âme
-Teint sur tain
Il y a des mots
Que nous pourrions entendre !
Et bien tant d’autres
Qu’on ne veut pas comprendre !
Et aussi encore plus
Qu’on ne veut pas écrire !
Et puis même certains
Qu’on ne veut pas se dire !
Les mots n’ont de sens
Que si les sens ont leur mot.
Désir,
Une vie s’est passée à s’être oublié.
Contrariés à nos tendres printemps,
Nous recouvrons un plaisir inavoué
À savourer ensemble du reste de temps.
Les mots ne nous sont bien utiles
À nous ressentir en ces instants fragiles,
Nous cueillons en nos regards usés,
Des embruns de lueurs juvéniles
Eclaboussés par des esprits graciles.
On ressent fleurir des émois égarés
Depuis plus de cinquante printemps…
Non, ne t’éloigne ne serait-ce qu’un instant,
Reste Jules ! Célébrons nos retrouvailles !
Je ne veux qu’encore, tu t’en ailles.
Je moque les langues affutées…
Qui peut donc nous incriminer !
Je veux t’étreindre, pas sage
Tel qu’en la folie de notre jeune âge,
Ton regard pétille d’une malice canaille,
Après tant d’années l’esprit démaille.
Une vie s’est passée à s’être oublié.
Contrariés à nos tendres printemps,
On ressent fleurir des émois égarés
Depuis plus de cinquante printemps…
Demain est déjà là
Non pour ces bien trop grands
Égotistes qui regardent si bas,
Mais pour eux, les enfants,
Sali, appauvri, détraqué
Vide presque de l’espoir
Amputé, dilué dans le noir,
Avec des océans souillés
Des cieux bien trop purs
De kérosène, zébrés,
Avec l’agonie de dame nature
Bien trop d’animaux disparus
Avec des murs si haut élevés
Des barbelés pour protéger
Un soi-disant bonheur perdu
Avec les restes pétrifiés
De ce que nous avons oublié !
Demain est déjà là, si près
Et nul ne veut leur dire
Qu’ils n’ont pas d’avenir
Qu’ils devront assumer
Ce que d’autres ont détricoté
Et la misère de la pensée.
Le jardin des âmes
Il serait au fond de nulle part
Nul besoin de bien y croire
Sans doute, bien plus loin
Que la malsaine frontière
D’une trop funeste pensée
Loin des oubliés cimetières
Là, où n’est plus un seul hier.
Il est où le mot ne s’écrit
Où plus rien n’encore s’ouit
Il est planté dans l’invisible
Sans rosée pour grandir
Il serait donc ou ne serait pas
Où nous ne serons jamais
Le mien est un ciel blanc
J’y dessine celle de maman
Et ses derniers sourires
Pour y penser longtemps.
Demain est déjà là
Non pour ces bien trop grands
Égotistes qui regardent si bas,
Mais pour eux, les enfants,
Sali, appauvri, détraqué
Vide presque de l’espoir
Amputé, dilué dans le noir,
Avec des océans souillés
Des cieux bien trop purs
De kérosène, zébrés,
Avec l’agonie de dame nature
Bien trop d’animaux disparus
Avec des murs si haut élevés
Des barbelés pour protéger
Un soi-disant bonheur perdu
Avec les restes pétrifiés
De ce que nous avons oublié !
Demain est déjà là, si près
Et nul ne veut leur dire
Qu’ils n’ont pas d’avenir
Qu’ils devront assumer
Ce que d’autres ont détricoté
Et la misère de la pensée.
Personne
Oh, bébé ne pleure pas !
Ils vident ton demain,
Ils grignotent ta lumière.
Tes nuits seront plus noires
Que mes vieilles pensées.
Oh, bébé ne pleure pas !
Ils ne sont que personne (sans s)
Des êtres superficiels
Ne vivant que d'apparence
Si nombreux que bien trop.
Oh, bébé ne pleure pas !
Comme le suis devenu
Tu ne seras pas quelqu'un,
Encore moins une chose
Mais ne seras pas… personne.
Oh, bébé ne pleure pas !
Ces gens-là ne laisseront
Ni air pur ni eau cristalline
Ni rêve ni espoir… ils...
Peignent ton demain en noir.
Oh, bébé ne pleure pas !
Écoute ce qu'ils entendent !
Regarde ce qu'ils voient !
Hume ce qu'ils respirent !
Et… toi… tu comprendras.
Cette sublime version d'Imagine, par Juliette Armanet, réveille en moi les maux de mes mots...
Émouvante, mélancolique mélodie
Me rappelle que les sens des écrits
Sont lessivés par le temps malsain
Par l'orgueil et l'égoïsme des humains...
J'y ai cru, un temps si loin passé,
Jamais, jamais... nous ne vivrons en paix...
Trop de faibles esprits suivent, hideux
Des êtres sans valeur, trop belliqueux...
Les trop nombreux travers de certains
Réveillent ceux, d'autres, pas plus sains
Le feu sur le piano est attisé par l'apparent
Et par l'irrespect de la vie des différents...
La vie ne s’arrête
Au reflet d’un miroir.
La vie est dans le tain
De l’autre côté…
Celui que tu ne veux voir
Que tu caches à ton regard.
La vie, n’est pas que toi,
Loin s’en faut, la vie…
Ce sont les autres
Ceux que tu méjuges
Que tu veux ignorer
Sans rien partager
La vie est là…
Et tu l’ignores…
Dans le sourire du banni
Dans le regard du môme
Qui te fuit, t’oublie…
La vie…
Ce n’est pas…
Comme tu la vois !
Eh toi !
Qui te vautre dans la facilité !
Aurais-tu les valeurs de la vie, oublié ?
Pas celles du transparent que tu es !
Eh toi !
Pourquoi ignores-tu les sourds cris
De ceux qui se meurent dans l'oubli
D'un triste drame que tu as écrit.
Eh toi !
L'astre grillant tes neurones est leurre
Une triste illusion, et comme beurre
Fais fondre et ton âme et ta raison.
Et toi !
Tu te penses exister que par tes dits
Ils ne sont, de tes pensées, que les plis
Des relents sans relief d'une triste vie.
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- Le silence
- la mégère
- Dis EVI
- Chandelle
- Le rat et le lion
- Réveillez-vous !
- Regarde !
- la chandelle
- la dame au chat
- si frêle
- au pays des gens heureux
- les bonbons
Tu t'en vas
Tu t'en vas
Tu fuites déjà presque en silence
Ne restera plus que ton absence
Tu t'en vas
Sans mot demain va s’évanouir
Le bruit du temps va se suffire
Tu t'en vas
Le vide est-il la délivrance
De la fin de toutes tes souffrances
Tu t'en vas
Sans plus rien me dire de l’existence
Je voudrais te suivre en ta partance
Tu t'en vas
Comme un vieil astre s’effaçant
Comme un été, une lune trop blanche
Je crains l'hiver le froid glaçant
J'ai peur du vide de ton absence
Tu t'en vas
Et les oiseaux ne chantent plus
Le monde n'est qu'indifférence
J’ai peur de moi de ta souffrance
J'ai peur que tombe le silence
Tu t'en vas
Je n’entends plus que l’abstinence
Sourire soyeux en délivrance
Tu t'en vas
Demains seront que des souvenirs
Demains devront seuls me suffire
Tu t'en vas
Comme ce n’est déjà plus partir
Vers rien ou rien ne veut rien dire
Tu t'en vas
Vers un regard qui déjà s’abstient
Vers une lumière sans lendemain
Tu t'en vas
Je reste là seul et égaré
Comme aux pires heures de l'enfance
Je crains l'hiver, le givre en pensée
J'ai peur du vide, de ton absence
Tu t'en vas
Les oiseaux ne chantent plus
Le monde n'est qu'incohérence
J’ai peur de moi de ta souffrance
Je crains que tombe le silence
Tu t'en vas
Ce sont des mots qui ne s’écrivent
Sur un ciel bleu qui trop m’enivre
Tu t'en vas
Les maux s’égarent en nuit blanche
Le jour n’est plus une délivrance
Tu t'en vas
Excuse en un sourire trop gris
Au bout d’un quai de notre vie
Si frêle
En son âme nue,
Nul n’ose l’encombrer
De propos superflus.
Née d’une
Erreur du temps
Et d’un lieu inconnu,
Fille d’une étoile éprise
D’une lune meurtrie,
Écrit une histoire
Sur une nuit noire.
Si frêle,
En son âme nue,
Translucide pensée
Traînant dans la nue
Où les vilains sont gris,
Fait penser
La minute, éternelle
Et s’évapore à l’éveil…
La dame au chat
Le cheveu court révèle, devant
Le visage affable et souriant
D’une discrète âme silencieuse
Inspirant une sagesse langoureuse.
Se transpirent en son regard sincère
Des secondes qui se désespèrent,
Des temps passés taisent et fuient
Les mots égarés, dans ses nuits,
S’évaporent alors, de subtils émois
Qui émanent du profond de son soi.
Cette fragilité sensuelle et sincère
Est un tant soit peu troublée
Par Moustache, le chat noir et fier
Fidèle compagnon des feues soirées
Ne dérangeant que peu, la pensée.
On ose imaginer une vie bien rangée
En des petits tiroirs bien cirés.
L’âme discrète, à peine, se respire
Pour ses mots déposés sur un sourire.
Pas d’autre main pour conter son histoire
À peine un peu de tain qui, en miroir
Imprime où, se cache reclus, l’émoi.
Rien ne se comprend et ne se lit de… toi.
Chandelle
(Inspirée par Charles :
La Mama)
Sur ce bois ciré
De la vénérable table
Elle traîne encore
Sa rebelle mèche
Agonise dans la cire
Et chancelle, fragile.
Chacun, autour, retient
Un souffle harassé
Pour ne point faire
Vaciller cette arrogante
Flammèche fatiguée.
Chacun patiente
La dernière danse,
Ô temps, suspend ton vol !
Tôt ou tard sera la fin
D’une belle histoire.
La vie s’éteint ainsi
Dans le respect de ceux
Qui la protègent encore.
Réveillez-vous !
N’oyez-vous pas
Le cri silencieux
De l’enfant de Gaza
Qui meurt de faim ?
Son regard exorbité
Écrit un message
Sans mot, sans phrase
‘’Je ne souffre plus de la faim
Mais de votre indifférence’’
Ce calme assourdissant
Déchire ma conscience
Quatre heures encore !
Et ne trouve rien d’autre
Que ces mots à griffonner.
Quelle pitié !
L’autre féline égoïste
Cherche des caresses
Elle, aussi, est indifférente,
Au cri silencieux
De l’enfant de Gaza
Qui meurt de faim !
Regarde !
Regarde ce que tu ne vois pas !
Regarde au plus loin des lumières
Où l’apparence ignore le tain.
Ecoutes !
Ecoutes ce que tu n’ouis pas !
Ecoutes au plus loin des colères
D’un dieu pas très serein.
Hume !
Hume ce que tu ne sens pas !
Hume au plus loin des nues
La fragance d’un tari sein.
Touche !
Touche de tes doigts glacés
Touche au plus loin des misères
Des enfants oubliés en océan.
Et vit enfin, le respect
Des autres vivants.
Le rat et le lion
— Oh ! Sa majesté
Sur ton trône doré !
Ton auguste apparence
Fière d’arrogance
Mon destin, assombrit…
Tu ignores les petits !
— Que me vaut ce dédain
Petit être malsain ?
— Sur le fond de ton tain
Vois ce que tu deviens !
Bientôt, tu ne seras beau
Que derrière des barreaux !
Nous, nous régnons ailleurs
Où tu égares tes humeurs.
— Ah ! Comme tu te crois !
Je suis encore le roi !
— Le roi des illusions
Un félin félon
Victimes des humains,
Quand nous, sereins,
En égouts, respectons
La vie de nos rejetons.
Moralité :
Plus haut tu te vois,
Plus tu tomberas bas !
Chandelle
(Inspirée par Charles :
La Mama)
Sur ce bois ciré
De la vénérable table
Elle traîne encore
Sa rebelle mèche
Agonise dans la cire
Et chancelle, fragile.
Chacun, autour, retient
Un souffle harassé
Pour ne point faire
Vaciller cette arrogante
Flammèche fatiguée.
Chacun patiente
La dernière danse,
Ô temps, suspend ton vol !
Tôt ou tard sera la fin
D’une belle histoire.
La vie s’éteint ainsi
Dans le respect de ceux
Qui la protègent encore.
LE SILENCE…
Le silence des tus
M’est plus sincère
Quand le mot lu
Semble si pervers.
Deviser avec l’âme
Préserve la flamme,
Sur la toile de nuit
Plus rien ne s’écrit
La virulence des moi
Dans le vide, trop s’oit.
Encor dans ce temps
Une lueur persiste,
Fait penser que j’existe.
Au mi des tourments,
La vue se voile
L’ouïe se toile
La fragrance s’enfouit
Le gout amer aussi.
Les sens perturbés
Lassent les espoirs
Des enfants oubliés
Au tain du vieux miroir.
Qu’est donc ta vie EVI ?
De petits bonheurs arrachés
Au forceps, au temps.
Addicte aux substituts
Du bonheur d’apparence,
Tu pisses du kérosène
Sur les plumes d’hirondelle ?
Qu’est donc ta vie EVI ?
Un puzzle de trous vides
Que tu cherches, vainement
Toute ta vie, à combler.
Ce n’est pas cela la vie EVI !
Non, ce n’est pas cela !
C’est se réveiller d’avoir rêvé,
D’avoir rêvé d’enfants
Qui ont besoin de rêver !
C’est quoi le bonheur EVI ?
C’est quand tu n’as plus besoin
D’en parler, d’en rêver…
Le silence des mots fuis
De mes regrettés
M’empêche de dormir.
Avaient tant de vérités
Sur le respect de vie,
Encore à me dire !
Le cri sourd du gamin
Qui, silencieux, les rejoint
Déchire ma nuit noire,
Telle une vieille histoire.
Et le matin… et le matin,
Tout est toujours chagrin,
Tout est encore bien pire.
Chacun entonne faux
Sa chanson sans mot
Quand trop loin, il expire.
Les vivants sans devenir,
Crient bien trop fort
Pour ne plus rien dire !
L’arbre des égotistes, mort,
Grandit trop rapidement
Dans le désert des épuisés
Et sincères sentiments.
Bientôt, sera déjà oubliée
Une triste histoire de gens
En d’éternels tourments !!!
Condamné à naître :
C’était une journée, une triste journée
Comme nous ne pouvons vraiment l’imaginer.
Elle n’était d’heures, ni du mois de février
N’avait pas sa place sur un vieux calendrier.
De secondes perdues, elle n’était pas comptée,
Une horloge amputée l’aurait désapprouvée.
Dans un vieux tribunal, un très vieux magistrat
Me sermonnait ferme de son bien trop long bras.
- Êtes-vous née du vouloir, d’ailleurs ?
Conçue par la pensée, voulue de géniteurs ?
Etes-vous enfin prête pour un preste trajet
Pour qu’un seul dératé gagne à être bébé ?
La chose rabougrie, (c’est moi) en triste position,
Osait enfin parler, prouver sa condition.
-Je ne me rappelle, monsieur de rien vraiment.
Comment se souvenir d’images d’un moment
Où je n’existe pas, même en tout petit être ?
Je ne vous parlerais, de rien… qu’en un peut-être.
-Si vous ne savez rien, pourquoi êtes-vous là ?
-Un esprit m’a raconté, un jour, c’est bien cela.
Tout n’est pas menterie, j’espère que c’est vrai,
Il faut bien préjuger des fuites des pensées.
Je ne serai le lien d’esclaves enchaînés,
Monsieur, je demande, à ne pas exister.
Dans ce vieux tribunal, ou un lieu ressemblant,
Un endroit affligeant, inventé surement,
Ceint de pierres noircies, de procès contrastés,
D’erreurs judiciaires dont celle-ci était,
Devant le magistrat vieilli et perruqué,
Aux doigts tellement longs, son index accusait.
-Ce n’est vous qui jugez, ni qui décidez.
Vous blâmez vos parents que vous ne connaissez.
-Je n’ai rien demandé, cependant je vais naître,
D’une étreinte d’amour, il s’entend bien peut-être,
D’un plaisir partagé, assurément d’ailleurs,
Pour moi déjà le pire et pour eux le meilleur !
Comme son jugement, était le magistrat
Il entendait sans ouïr, il ne m’écoutait pas.
Je me défendais fort, exposant ma volonté
De ne pas devenir, pour ne pas exister.
-Vous n’avez pas le choix, seul le vœu des parents,
Toujours ce fut ainsi, pourquoi changer le temps ?
Je n’écoutais que peu. Rien je ne comprenais
De ce qu’il me disait. Enervé, il piaffait.
Il menaçait de ce que je ne savais pas,
J’insistais dans mon non, il ne l’entendait pas.
Rentrant en colère, il violentait sa voix
À qui l’entendrait que je n’avais pas de droit.
Que je devrais vivre, décision de ceux-là,
Mes futurs géniteurs, la maman, un papa !
Je compris bien plus tard qu’on n’avait pas le choix.
Il prit lors le maillet, frappa si fort le bois
Que je devenais sourde avant de plus rien ouïr.
Il cria, cria : ’’tu vivras’’, sans jamais rien le dire.
Quelle vile équité ! Je n’étais née déjà,
Victime d’une erreur d’ignobles magistrats
Qui entendaient plus fort ces deux adultes-là.
De ces premiers instants, moi je n’existais pas,
Pourquoi parler encor de ce premier instant,
Je voulais m’exprimer, je n’étais pas enfant.
La mégère
À force de trop dire
Sur les absents bannis,
À force de trop dire
Sur tes braves amis,
Tu deviens aussi
Commérage de ceux-ci,
Bien habillée
Comme on le dit,
En vieille prostituée
Sans âme et sans esprit.
Tu craches trop
Sur l'autre qui s'assoupit
Tu craches trop
De ton mauvais esprit.
N'oublie point que l'ouïe
Est mal conseillère,
Elle retourne, aux trop fiers,
Les mauvais mots trop dits.