BIOGRAPHIE 2023
Michel Lebonnois, originaire du centre Manche a fait toute sa carrière professionnelle dans le secteur social à Cherbourg.
Venu à l’écriture en 2002 à l’approche de la retraite, il a publié en plus de vingt ans : neuf romans, onze romans policiers, cinq recueils de Contes et Nouvelles et chansons, dix-sept livrets pour enfants avec chansons. Il a également participé à plusieurs publications chez d’autres éditeurs et à deux ouvrages collectifs avec les Auteurs en Cotentin.
Son neuvième roman (2021), « Le Juge de Paix », explore le 18ème siècle au temps de la Révolution et met en scène un Juge de Paix du canton de Tessy sur Vire.
Un onzième roman policier « Petit Clic, grande Claque » est sorti fin 2021.
S’ajoutent plus récemment deux ouvrages plus « intimes » regroupés dans une collection « Traces » qui donnent place à la mémoire et à la vie. « Et va le Temps » et « Toute ma vie j’ai rêvé »,
Derniers ouvrages (depuis 2020):
en auto-édition « Les Cahiers du Cotentin »
Romans :
2020 : LA RUSSE
2021 : LE JUGE DE PAIX
Policiers :
2020 : AU FOND DE L’IMPASSE
2021 : PETIT CLIC, GRANDE CLAQUE
Contes et Nouvelles :
2020 : CONTES ET LÉGENDES DE MON CRU
2021 : CONTES CELTIQUES
Enfants :
2020 : Le petit cheval de Mongolie
2022 : Rainbow
Traces de vie:
2021 : Et va le temps
2022 : Toute ma vie j’ai rêvé.
Liens :
https://www.facebook.com/michel.lebonnois/
https://cahierscotentin.jimdofree.com/
LES MIGRANTS
Adapté de Michel Bühler par Michel Lebonnois
Dans la pluie et le froid, une bâche, pas de draps, à Cherbourg une nuit,
Ils sont cinquante, soixante qui somnolent ou qui chantent pour passer leur ennui.
Ils viennent, maigre est leur bagage, d’Aghanistan ou de Syrie,
C'est pas par plaisir qu'ils voyagent.
Quels rêves les animent ? Les frontières à franchir, les mers à traverser.
Dehors, le froid, la bise raclent la pierre grise et le goudron des quais.
Ils ont fui la ruine et la mort, ils voudraient bien partir encore,
C'est pas par plaisir qu'ils voyagent.
Leur maison, leur famille, les garçons et les filles, ils se sont dispersés,
C'est la loi qui le dit, paraît qu' dans mon pays il y a trop d'étrangers.
Il leur faudra bien du courage pour gagner le droit de rester !
C'est pas par plaisir qu'ils voyagent.
Ce qu'ils sont, ce qu'ils pensent, ici on s’en balance, ils n’ont rien à faire là !
Et tout ça est normal et tout ça me fait mal ! ça se passe chez moi.
Ils vont reprendre leur bagage puisqu’on ne veut pas d’eux ici,
C'est pas par plaisir qu'ils voyagent.
C'est pas par plaisir qu'ils voyagent.
"Babel était son nom"
J’ai débarqué ce soir sur une autre planète
Un monde lumineux habité de poètes
De toutes origines et de toutes couleurs
Et disant des libelles comme on offre une fleur
Étranger dans ce monde ouvert et fascinant,
J’écoutais en silence, religieusement !
Assis autour d’un verre ou rythmant la cadence
Ils échangeaient des vers ils partageaient des stances
Dans ce monde de mots nulle joute homicide
Et dans toutes les langues ils combattaient placides
Murmurant la beauté de ce monde enchanteur
De l’inhumanité je criais la noirceur.
La vie l’amour la mort la chanson est commune
Mais tournée mille fois par chacun et chacune
En sa langue en son verbe tour à tour écoutant
Repris par l’un par l’autre, caressant ou tonnant
J’écoutais étonné ce flot de sentiments
Ces rires et ces pleurs dispersés par le vent.