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PascalN est né au Havre en Mai 1965, dans une famille ouvrière et vit aujourd’hui dans le bocage ornais.
Auteur en situation de handicap et hypersensible, il découvre très jeune une fascination pour les mots en se réfugiant dans un vieux dictionnaire.
Après une carrière en tant que dessinateur industriel, il se tourne vers l’écriture comme une véritable thérapie personnelle. Puisant dans son vécu et sa sensibilité pour composer des textes, pensées et poésies, qui expriment ses émotions et son regard sur le monde.
Avec une plume sincère et humble, PascalN partage ces fragments de vie et de réflexion, espérant toucher et inspirer ceux qui croisent ses mots, et souhaitent explorer son chemin.
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Les textes de Pascal:
- Transmission
- La maladie d'amour
- Les vieilles maisons
- Si tu étais
- Carnet de vol
- Au miroir de ce cours d'eau
- Réveil d'une terre épuisée
Réveil d’une terre épuisée …
Elle les a nourris, elle les a portés
Mais en retour, ils l'ont fait saigner.
Maintenant, elle gronde, elle n'a plus de pitié
Dans son courroux, elle se met à frapper.
La Terre s'éveille, le souffle lourd de rage
Les eaux montent, furieuses, comme un cri
Les rivières débordent, emportent les rivages
Appel désespéré que l'homme ne saisit.
D'incendies ardents, les forêts s'embrasent
Les flammes dansent, dévorent sans extase
Par la voix du feu, témoin silencieux
La terre se révolte, elle crie jusqu'aux cieux.
Les vents hurlent, les tempêtes déchaînées
Rendent fou le ciel, déchirent les vallées
La terre souffre, son cœur pleure
Mais l'homme sourd persiste dans ses leurres.
Les montagnes tremblent, les sols se déchirent
Sous les pas de ceux qui ne veulent plus s'unir
Ils exploitent, ils pillent, jusqu'à l'ultime souffle
Ignorant que la terre, peu à peu, les étouffe.
Des ouragans violents balayent les cités,
Des raz-de-marée engloutissent les fiertés,
La Terre s'élève, pour l'ultime combat,
Montre à l'homme ce qu'il ne voit pas.
L'orgueil grand, refuse d'entendre
Que la fin approche, que tout va se rendre
La Terre est épuisée, elle n'a plus de force
Mais l'homme, insouciant, poursuit sa course.
Un jour viendra, où il ne restera rien
Qu'une terre en cendres, un avenir incertain
Dans cette révolte non écoutée, il sera trop tard
L'homme aveuglé aura construit son fatal départ.
PascalN©
« De pensées en bavardages »
Au miroir de ce cours d’eau …
Posé là, auprès de ce cours d’eau limpide
Le cœur chargé de pierres, l'esprit dans le vide
Sous les ombrages des feuillages clairsemés
Sa voix me murmure des secrets oubliés
Il bondit, joueur, sur les rochers abrupts
M'entraîne dans son sillage ininterrompu
Ses tourbillons dansent en mille éclats
Étoiles éphémères dans un ballet sans pas
Sous le ciel pâle, il s’épanche et s’élance
Emportant dans sa course l’écho des silences
Dans les vallons profonds, il se fait miroir
Réfléchissant le ciel en un instant d'espoir
Quand enfin il atteindra la mer, solitaire
comme l'on s'efface dans une ultime prière
Limpide et tourbillonnant, nous aurons vécus
Seule restera la trace de nos cœurs disparus.
Si tu étais …
Dans une autre vie
Un autre ici, un autre ailleurs
Je serais papillon
Si tu étais fleur
Libre et sauvage
Un joli bouton d'or
Dans ma course effrénée
Sur ton cœur je trouverais le repos
D'une douce brise, tous deux bercés
Mes battements d'ailes pourraient cesser
Quelques semaines, d'une vie de papillon
Telle est la destinée, peu m'importe au fond
Je n'aurais que faire de cet éphémère
Prix à payer pour échapper aux enfers
Autour de toi, je saurais virevolter
Ainsi envoûtée, tu n'aurais qu'à rêver
Peu importe le temps, la durée
Seul ce moment resterait graver
Je serais papillon
Si tu étais fleur
Que cette douce illusion
Pour l'éternité, anime nos cœurs.
Carnet de vol …
Enfant des bords de mer, je suis né
À travers les nuages, les plumes des goélands, je voyais virevolter
En état de veille, au cœur de la nuit
je vagabonde sur ces rivages, qui me hantent avec envie
Homme de la terre, Je peine à me déguiser
À travers les images, ma plume de poète je laisse voyager
Itinéraire rêvé, retour à mon Havre de paix
Dans mon carnet de vol, la boussole s'affole
Sur l'instant ma nostalgie s'étiole.
Les vieilles maisons …
Elles s’élèvent en poèmes de bois et de pierres
Leurs murs, craquelés par les ans, s’habillent de mousses
et de lierre
Les volets fatigués s'offrent à la caresse du vent
Elles respirent doucement, au rythme du temps
Les pierres semblent porter l’empreinte d’une main disparue
Chaque plancher, sous mes pas, murmure les secrets vécus
Leur toit penché s'incline vers la terre, défiant pluie et éclairs
Des ombres qui dansent dans leurs recoins m’enlacent avec bienveillance, précieux témoins
L’odeur du bois patiné par les années flotte dans l’air,
Comme une mélodie oubliée qu’on redécouvre avec tendresse, au souvenir d'hier
Les portes grinçantes et capricieuses, s’ouvrent sur des soupirs du passé
Et les fenêtres, parfois ternies, des lueurs d’autrefois, laissent filtrer
Ces vielles maisons ne sont pas que des abris
Elles sont la mémoire des âmes et des vies
Gardiennes de mystères, confidentes du temps.
Sous leur toit, entouré par le murmure des siècles, leur histoire, je ressens.
La maladie d’amour …
De mon état il n'y aucune urgence
Nul besoin d'une analyse de sens
De cette maladie qui m'envahit
Je ne veux surtout pas être guéri
Je n'ai besoin d'aucun secour
Ni même d'aucun vaccin
Porteur sain, avec elle
Je me laisse aller à regarder au loin
Cette maladie virale
Parfois peut faire mal
Pourtant je la ressens
Profondément vitale
Je la chante bien plus
Que je ne la panse
Dans les moments de crise aiguës
Je la danse
On appelle cela, la maladie d'amour, je crois.
Transmission …
À l'ombre du vieil olivier
Je te regarde gambader, sautiller
Insouciante innocence de l'enfance
Le cœur tout ensoleillé
Au crépuscule de ma vie, grâce à toi
Encore je souris
À l'aurore de la tienne, tu t'inventes des trésors
Des méchants à terrasser pour défendre ton château fort
Te préserver des rêves brisés
Des déconvenues bien trop vécues
De tous ces leurres de société
Sans te faire peur, comme j'aimerai
Te dire aussi
La vie n'est pas qu'ennuis
Devenir grand parmi les grands
C'est garder ton coeur d'enfant
Au crépuscule de ma vie
À l'aurore de la tienne
Dernière mission, réussir la transmission
T'ouvrir à d'autres horizons d'amours et de passions.