2006 : fin d’une vie professionnelle en région parisienne où j’étais ancrée depuis toujours.
Je décide il y a quelques années de rejoindre ma fille -et sa famille- installée en Suisse Normande. Je fais de Caen mon port d’attache, je découvre une vie de liberté sous les assauts du vent marin et sur les chemins de campagne. A pied ou à bicyclette ! J’y noue de belles relations amicales ; je prends racine sur cette terre normande. Des opportunités étonnantes et inespérées me sont offertes : je monte sur scène et participe à des spectacles à Hérouville, à Ouistreham et à Cormelles. Je réalise un projet d’écriture avec un co-auteur -Jean-Pierre Manesse-Dupont- dans le cadre de l’Association des Ecrivains en Suisse Normande dont je suis membre.
J’ai toujours aimé faire virevolter et rimer les mots non sans un brin de fantaisie et de poésie. Je nourris l’espoir d’autoéditer ces textes qui me tiennent à cœur.
J’improvise sur la scène du théâtre de la vie, je délivre la parole de son carcan dans un beau charivari.
Encore quelques années à enchanter les jours !
À toutes les Romilda*
Petite fugue d’une mémoire
otage des promesses assassines
victime des trahisons fossoyeuses
de l’espérance d’un jeune âge
Aveu du secret des jours reclus
dans la douleur d’un corps mis à l’encan
Anéantissement d’une vie sous séquestre
Arnaque d’un amour
*(en hommage à Romilda mise en scène par le roman de Jeanne Benameur
« Laver les ombres »)
les recueils de Martine:-
SENS DESSUS-DESSOUS
Fantasmagorie des sens
Déliquescence
Empire des sens
Sur ordonnance
Le dit des sens
Sens interdits
Interdits des sens
Non sens !
Incandescence des sens
Indécence des sens
Contre sens ?
Essence des sens
Outrance !
Impertinence des sens
Pénitence ?
Transe
"Un mot
Tombé dans les rets
Des censeurs
S’exila
Aux confins du monde
Il s’en revint
Cousu d’or
Babouches aux pieds,
Riche d’aventures
En guise de salutation
Il décocha
Irrévérencieux
Pied-de-nez
À l’arbitre des Interdits.
-MD
Sur les pistes caravanières
De nos vies en cavale
Nous vivions des nuits
En exil du quotidien
IICARE !
Tu t’es brûlé les ailes
Pour avoir fui à tire d’aile
Vers un ailleurs
Rêvé meilleur
Vendu par des arnaqueurs
Bâtisseur de bric et de broc d’une cahute
Tu prends conscience de ta chute
Tu te réchauffes près d’un brasier
Tapi sous une toile que détrempe une rincée
Tout comme ton compagnon d’infortune
Tu n’as pas une tune
Et pas l’espoir d’en gagner une
Tu apprends à clouer au pilori
Des heures endolories
Tes hardes suintent l’humidité
Tu survis dans l’insalubrité
Sans autre horizon que la mort du jour
Ni sans autre destinée que ta bravoure
Car
Tu sais que cet arpent de terre
S’érige en frontière.
Martine Decreuze
Au creux sépulcral
Des nuits hivernales
Une voix réenchante
Les contes de l’enfance