
Il fait bim ! Il fait bam !
Oda Gardin
Il fait bim ! Il fait bam !
Il éveille les cœurs
sensibles à tous les charmes,
cet intrépide farceur.
Il fait bim ! Il fait bam !
Il laisse éclore les fleurs
qui émerveillent aux larmes
notre enfant intérieur.
Il fait bim ! Il fait bam !
Il fait vivre le bonheur
de voir naître les âmes
des petits enjôleurs.
Il fait bim ! Il fait bam !
Il laisse des plus songeurs
le sourire d’une femme
donné à un promeneur.
Il fait bim ! Il fait bam !
Il présente les légumes primeurs
des marchands qui s’exclament
pour vendre leurs saveurs.
Il fait bim ! Il fait bam !
Il consent la douceur
du soleil qui se pâme
pour offrir sa chaleur.
Il fait bim ! Il fait bam !
Il répand les odeurs
le long des chemins calmes
où flânent les marcheurs.
Il fait bim ! Il fait bam !
Il tapisse de mille couleurs,
de blanc, de rouge, de parme,
les prairies en splendeur.
Il fait bim ! Il fait bam !
Il révèle l’oiseau enchanteur
du jardin, qui réclame
l’attention de ses admirateurs.
Il fait bim ! Il fait bam !
Le printemps emplit d’ardeur,
tel le phœnix qui s’enflamme,
de sa vitalité pleine de vigueur.

les écrits d'Oda Gardin
-L'homme qui plantait des arbres
-Il fait bim...
J’ai été particulièrement touchée par ce livre qui résonne beaucoup en moi. Je remercie ceux qui ont cette bonté en eux, ce véritable amour de la vie qu’ils diffusent en intraveineuse.

Je veux semer la paix,
je veux semer la vie,
je veux semer l'amour,
à l'instar de cet homme,
prénommé Elzear.
Je refuse l'armement
des villes et des campagnes,
si ce n'est de châtaignes,
de faînes ou bien de glands.
J'échangerai les fusils,
par bien d'autres outils,
pour changer le décor ;
ne pas semer des corps,
de soldats endormis,
mais plutôt des prairies
qui exultent nos sens,
ou encore des essences,
qui abritent des vents,
qui font jaillir les sources,
qui nous abreuvent
et nous ressourcent,
dans ces espaces boisés
où il est doux de se promener,
d'ancrer l'ego blessé,
et de pouvoir profiter,
de cet air que l'on respire
de cette atmosphère qui nous inspire.
J'ai rêvé de ce monde
que je souhaite sans frontière,
riche de ses différences,
riche de ses expériences,
dépourvu de militaire,
et d'arme nucléaire.
J'ai rêvé d'autres champs,
que ceux de la guerre
où on cultive la terre,
où on cultive l'esprit,
car l'adage est bien vrai,
on récolte ce qu'on sème.
Et je n'ai que de temps,
et je n'ai que d'envie,
pour voir germer la vie,
et pour l'aimer aussi.
O. Gardin