Didier COLPIN, né en 1954, a découvert l’écriture et la poésie « sur le tard », en 2010. Depuis elle est devenue sa compagne de tous les jours...
Deux muses aiment venir le hanter : la Femme et la mort ou dit autrement l’amour et le sens de la vie.
La poésie est pour lui le contraire de Twitter et de sa rapidité. Elle est un arrêt sur image... Sur un émoi sur un trouble sur la Beauté sur la laideur.
Le tout vu, ressenti à travers le prisme qu’est son regard où deux plus deux ne font pas toujours quatre...
Par le petit côté de sa lorgnette...
Il écrit sans chercher à échapper à ses propres contradictions, en suivant l’objectivité de sa subjectivité (à moins que ce ne soit le contraire) et en essayant, avec plus ou moins de ‘succès’, de respecter l’esprit de la prosodie classique, passionnant Rubik's Cube, vaste gnose, vaste ésotérisme...
Mais sa poésie n’a que peu de ponctuation : il aime l’aspect épuré de poèmes ainsi dénudés.
Ses poèmes sont publiés dans diverses revues en France et à l’international (Canada, Sénégal, Cameroun, Tunisie, Congo).
Il est membre du ‘CERCLE UNIVERSEL DES AMBASSADEURS DE LA PAIX’ (et à ce titre traduit en anglais, en espagnol, en portugais et en russe), du ‘Cercle francophone de Yantai’ (Chine) et du Jury des Romanciers Nantais, section poésie.
L’intégralité des poèmes qu’il a écrits en 2023 est contenue dans le recueil présenté ici : https://www.babelio.com/livres/Colpin-5000-BAISERS-/1599383
Didier vous propose: cliquer sur le titre souligné
-5000 baisers (recueil de poésies)
- Honfleur
HONFLEUR...
D’un regard sur le port se brisent les amarres
Et l’esprit délivré dans un apaisement
Emporté d’une vague audacieusement
Déguste l’absolu -ces bienfaits sont trop rares-…
Le bon goût tel un sceau -l’authentique est partout-
Sait dans une évidence écarter le grand monde
Ici l’Art qui reluit vibre dans toute une onde
Déposant sur notre âme un salvateur tattoo…
C’est le ciel sur la Manche en reflets d’aquarelles
Qui chante la lumière ainsi que les Couleurs
De la beauté normande aux charmes enjôleurs
-Des peintres avisés restent leurs sentinelles-...
Ce sont bien des bateaux sachant au quotidien
-Qu’importe la saison- lui donner de la vie
La pêche la plaisance ensemble nous convient
A chérir cet endroit qui toujours nous retient…
D’un jadis sont partis vers un futur propice
De grands navigateurs qui fondèrent Québec
Sans craindre l’Atlantique et pas non plus l’échec
Ils vainquirent Neptune et son terrible abysse...
Pour toujours ses maisons méritent le détour
Nous les voyons encore essentées en ardoise
Ce qui sait leur donner une allure courtoise...
D’hier jusqu’à demain ce lieu reste glamour
Nota : « C’est en effet de la ville de Honfleur, dans le Calvados en Normandie, sise sur la Manche près de l’embouchure de la Seine, qui partirent, à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, les grands explorateurs qui donnèrent naissance au Nouveau Monde, dont le plus illustre, Samuel de Champlain, fonda la ville de Québec, en 1608. »
Source : « Histoire du Québec ».
Didier COLPIN
FRÈRES
DANS L’HUMANITÉ...
Le cerveau qui déraille
Et le corps qui défaille
La vieillesse parfois
Sait nous laisser sans voix
C’est l’affligeant spectacle
D’une sombre débâcle
D’un bien triste aujourd’hui
Qui n’attend que la nuit
Fini le beau naguère
Le soleil grabataire
Autant que moribond
N’augure rien de bon…
…
C’est la décrépitude
Que la mansuétude
Loin du regard moqueur
Préserve notre cœur...
SUB-OBJECTIVITÉ
(Tout le monde chez le psy)…
Les traumas fondateurs
Pour autrui dérisoires
En ignobles squatteurs
Dessinent nos histoires…
C’est chacun son passé
Qui pourrait le comprendre
Nul ne peut le chasser
Qui sait ce qu’il engendre ?
Au travers d’un regard
Aujourd’hui n’est qu’un prisme
Gérant un cauchemar
Gérant un intégrisme...
C’est chacun sa douleur
Que bien peu provisoire
Hier cet harceleur
Hante notre mémoire…
CIEL AZURÉ
À TOUT JAMAIS…
La plus belle des parures
N’est-ce pas la nudité
Qui s’offre dans l’innocence
Qui brille à nous émouvoir
Dans une onde intemporelle
-Vibrant de magnificence-
Mais néanmoins bien réelle
Disparaît le désespoir
C’est un flash d’éternité
Taisant les sombres murmures…
Chronos semble suspendu
Dans l’admiration d’Eve
Sous le charme d’une trêve...
Il en est tout confondu
Qu’est-ce qu’un Bébé ?
Le fruit d’une GPA
D’un Amour qui vibre encore
D’un simple orgasme de trop
D’une quelconque aventure
D’un projet qui rend heureux
Dans un beau partage à deux
D’un présent de la nature
Du mensonge d’un escroc
D’un crime qui déshonore
Sans aucun mea culpa ?
C’est un regard d’innocence
Qui vient en premier s’offrir
C’est un Être en devenir
C’est un futur en partance….
DANS L’ILLUSION D’ÊTRE...
C’est toujours effrontément
Autant qu’éternellement
Que l’homme en demande encore
Loin du soir il édulcore
Il vit sa réalité
Comme une immortalité
Le tout dans un nombrilisme
Un individualisme
La douceur de ce cocon
Au sein d’un rêve fécond
Vibre à jamais et le berce
Sans aucune controverse…
…
Et puis soudain patatras
Surgit le grand débarras
Le néant le récupère
-Bien rapide est l’inventaire-…