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Krystin Vesterälen est conteuse professionnelle et auteure. Elle est belge et demeure en Normandie. Elle se passionne pour les traditions orales à travers les contes, légendes, récits traditionnels. A travers ses livres de contes, légendes, récits elle retranscrit ce patrimoine oral de l’humanité. Du spectacle vivant en passant par les ateliers formatifs à l’art du conte, de la radio en passant aux CD, Krystin Vesterälen explore l’oralité et la transmission dans la littérature. Elle écrit aussi des contes d’aujourd’hui et de la poésie. http://krystin-vesteralen-auteur.jimdo.com Voilà les livres que je présente en dédicace
poésies de Krystin
-Le deuil

L’œil (blason)

Ombré de plumes légères

Fermé, ouvert

Tel un miroir sur le monde

Et sur l’au-delà.

Armé de flèches

Tu perces les cuirasses de la dureté

Adouci par le miel

Tu es la douceur de la tendresse. Changeant de couleur

Du bleu au noir

Couleurs arc-en-ciel

Suivant l’ambiance

Cerclé de ton trait noir.

Réhausseur de ta beauté

La ligne d’horizon devant toi

Aiguise ta curiosité

Tu es lumineux ou sombre

Le temps n’a pas de prise

Qu’il soit intérieur ou extérieur

Tu porteras l’invincibilité de l’air.

L’amour te donnera les pépites joyeuses La jalousie, les éclairs noirs

La maturité, la bienveillance.

La vieillesse, la compréhension

Et ensuite, la certitude de l’infini.

© Krystin Vesterälen – 14 avril 2016

La rivière blanche

Circule dans les chairs

Bougonne dans les racines

Détruisant tout sur son passage.

Les maux sont anéantis,

Le remède aussi, malheureusement.

Elle offre en cadeau

La souffrance de l’âme,

Les traits tirés,

La maigreur du corps,

La perte des cheveux.

Quand enfin elle se tarit

Tout redevient paisible

Et le tapis de la vie

Reprend son cours.

© Krystin Vesterälen

– 10 septembre 201

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La chevelure (blason)

Filament descendant en cascade

Couleurs de la nature

Que tu sois blond comme les blés mûrs

Ou gris comme la lune éclairant le chemin

Ou noir comme la terre généreuse

Entre mes doigts tu t’écoules telle une eau

De montagne fraîche et ondoyeuse

Caresse langoureuse au bas du dos

Enveloppe chatoyante des épaules

Souligne avec respect le visage

Tu effleures le temps qui passe.

© Krystin Vesterälen – 04 août 2017

Le deuil

 

L’hirondeau s’en est allé, quittant le froid

L’eau de la fontaine s’est figée sous le gel

Les arbres nus recouverts du linceul blanc

L’étang glacé devenu miroir

 

Les saules pleuraient les couleurs automnales

Les grillons sanglotaient, leurs chants perdus

Les fleurs fanées larmoyaient, leurs pétales envolées

Les faons déploraient leurs mères tuées.

 

Les saisons reviennent, les morts, non

Les fusils claquent, les cœurs s’arrêtent

Les bombes explosent, les corps se déchiquètent

Les cérémonies s’enchaînent annonçant l’espoir

 

De la cérémonie au cimetière

Au pas marchant entre les noms des sépultures

Entre les larmes et les sourires

Un lambeau de soie sur le cercueil emmené

@ Krystin Vesterälen – 3 janvier 2025

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