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Claire et le lanceur de couteau.

 

— Dis Gregor ! Arrête !

J’ai l’impression que les lames de tes couteaux

Se rapproche chaque jour plus près de ma peau.

Gregor ! J’ai peur de continuer ce numéro,

Je pense, que dans ton monde, je suis de trop.

Et quand je scrute le profond de ton regard,

Je ne vois, dans tes grands yeux, que de l’encre noire.

Dans ce numéro d’adresse, je n’ai de place

Je suis certaine que déjà, tu me remplaces.

Je ne veux plus, de la cible, être dans le centre,

Au risque qu’une lame mal ciblée m’éventre.

Gregor ! Que t’ai-je donc fait pour mériter ça ?

Je t’aime comme tu ne le sais encor pas.

 

— Mais rien, rien, quelle basse histoire inventes-tu ?

Dès qu’une fille s’approche de moi, tu rues

Du feu de ton regard de maîtresse jalouse.

Crois-tu que cette situation vaille qu’on l’épouse ?

 

— Gregor, tu es tout ce que j’ai, tu es ma vie,

Je te cajole, depuis que tu es petit

Depuis que maman a chu du ciel à mes pieds

Et que, de ses chagrins, papa s’est suicidé.

Tu ne pouvais comprendre, tu étais gamin

À cet âge d’un enfant encore bambin.

Toi ! Tu voudrais me remplacer dans ton passé,

Gommer tous ces moments que je ne veux oublier.

— Mais ce n’est pareil Claire ma très chère amie,

Je veux juste rencontrer l’amour de ma vie

Rencontrer quelqu’un pour une histoire d’amour.

Envisager un demain à deux pour toujours.

 

— Mais Gregor, je suis là, j’ai toujours été là,

Tu n’as pas besoin d’une autre fille que moi

Je ferai tout ce qu’une sœur n’a pas le droit

Oui, jusqu’à l’extase, je te câlinerai,

Je serai ta sœur, ta mère, ta dulcinée.

Tout ce qu’une autre femme ne peut te donner,

Jusqu’à la fin des jours, je te le donnerai.

Qu’importe tout ce que la morale réprouve

Je sais les sentiments que pour toi, j’éprouve,

Même si la honte me tache à l’éternité,

Je resterai, jusqu’à la mort à t’aimer.

Gregor, ne me laisse pas ! Tu es toute ma vie !

Tu vois, moi, je n’ai pas besoin d’un autre ami.

 

— Ma pauvre Claire, je crains que ton cerveau fuie

Que tu ne sois touchée par la douce folie.

Je t’aime comme une mère, comme une sœur

Mais je ne puis, pour la vie, te donner mon cœur.

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