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les amours interdits
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Ta fille Claire, une prostituée !

 

Pourquoi te caches-tu derrière ce bosquet

Pour la regarder sur le trottoir opposé ?

Aurais-tu honte de ce que tu en as fait ?

Depuis combien de temps s’est-elle barrée ?

Pourquoi es-tu venue derrière ce bosquet ?

Pour une si vilaine honte à réveiller

Celle, que pour les voisins, elle t’a collée

Ou celle que le tain du miroir veut montrer ?

 

Pourquoi donc réveiller une conscience impie

Qui s’était bien trop facilement endormie ?

Pourquoi être venue te faire tant du mal,

Tapie et cachée comme un curieux animal,

Voir le fruit de tes amours, vendre ici ses fesses

Comme tu vomis tes péchés à la confesse ?

Pourquoi être venue ce soir triste et pluvieux,

Voir ce qui fera pleurer si longtemps tes yeux ?

 

Elle est si belle la trop jeune prostituée,

Maquillée jusqu’à l’outrance pour y cacher

Les misères des nuits même plus étoilées.

Elle est belle ta petite dernière, oubliée,

La poitrine presque à l’air pour attirer

Ces vieux pervers privés de plaisirs prohibés

Par leur vieille rombière aux lèvres trop gercées.

Elle est belle, en galère, où tu l’as jetée.

 

La jupe courte ne cache rien de secret,

Perchée sur des talons aiguilles trop épais

Les collants bon-marchés sont un peu déchirés

Par les branches brisées d’un bien épais bosquet

Qui cache ses fesses nues quand un trop pressé

S’active, agité, le sexe bien protégé,

Pour une levrette debout, un peu bâclée,

Qui ne soulage même plus une pensée.

 

Que vas-tu faire donc maintenant que tu sais ?

Quand tu vois comme ta fille est déshonorée,

À vendre plus que ses charmes à des passants

Quand, dans ton lit, tu baises avec un amant ?

Que vas-tu faire donc maintenant que tu as vu ?

Quand ton petit bébé vend sa bouche et son cul

Pour des parodies d’amour sans tendresse

Pour des billets de banques à torcher des fesses ?

Pourquoi un jour lui as-tu dit de s’en aller ?

Parce qu’elle ne partageait plus tes idées !

L’avenir, autrement, elle l’imaginait,

Elle criait non à ce que tu lui imposais.

Et tu rentres chez toi, sans lui avoir parlé !

Sans même avoir osé son regard rencontrer !

Comment vas-tu dire, à sa sœur, que son ainée

Exerce le très beau métier de prostituée ?

 

Si personne ne le sait, moi, je vais le dire,

Et pour que d’autres le sachent, je vais l’écrire

Tout ce que tu auras bien voulu leur cacher,

Leur dire qu’il ne faut pas, la porte, fermer

Au sang de son sang, à l’éducation bâclée.

Ta honte cachée, maintenant tu peux pisser

Et baisser ton regard au plus près du trottoir

Certains aiment les faiblesses des uns savoir.

 

Ils vont savourer et maintenant sourire,

De toutes tes prochaines nuits noires à venir

Dans l’arène de vie, ils voudront te blesser

Ils voudront achever la bête mutilée.

Mais ne laisse plus ton sang sali continuer

À nourrir le soir, la nuit, les plaisirs bâclés

D’un presque voisin ! Retourne la voir !

Fais-la rentrer et quitter ce sale trottoir !

 

Que vas-tu faire donc maintenant que tu sais,

Que tu vois comme ta fille est déshonorée

À vendre plus que ses charmes à des passants

Quand, dans ton lit, tu baises avec un amant ?

Que vas-tu faire donc maintenant que tu as vu,

Que ton petit bébé vend sa bouche et son cul

Pour des parodies d’amour sans tendresse

Pour des billets de banques à torcher des fesses ?

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