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Claire… a cinquante ans…

 

Pourquoi caches-tu ton corps sous ces draps usés ?

Pourquoi donc ne plus montrer ton intimité

Pour des câlins bâclés et pour ton seul plaisir 

Pour des moments à peine espéré de désir ?

Pourquoi donc cacher, ce surpoids dû aux années

Ces cinquante ans qui font un visage ridé ?

Tu te crois bien plus vieille que la vérité !

Certes les affres du temps ne laissent jamais

L’image des vingt ans depuis longtemps oubliée.

Le temps use plus l’esprit que le corps âgé,

Chaque jour qui passe, apporte ses douleurs,

Celles-ci endurent la pensée et le cœur.

Tu voudrais parler et personne ne t’écoute,

Aucun, les douleurs des autres, n’écoute

C’est à toi d’écouter ces autres égotistes,

Raconter leurs putains de vacances d’égoïste

Qui, surtout, ne les feront pas des gens meilleurs.

Pourquoi fouilles-tu dans ta mémoire d’ailleurs ?

Pour te souvenir que c’était bien mieux avant !

C’est toujours mieux avant, il y a bien longtemps

Avant de se prendre les baffes de la vie

Dans la gueule, sans vraiment en être averti.

Pourquoi donc l’intonation de ta voix s’aigrit

Quand elle n’est plus comme tu la vis, la vie ?

Tu es quelquefois, le matin, plus fatiguée

Qu’après une longue et une grosse journée !

On ne voit plus l’avenir des tristes demains

Comme quand les ans se comptaient sur quatre mains.

L’esprit fatigue plus que le corps en guenille

Les projets ne sont de fonder une famille

De s’inquiéter pour l’avenir de ses gamins.

Reste à espérer encore quelques demains.

Pourquoi caches-tu ton corps sous ces draps usés ?

Pourquoi donc ne plus montrer ton intimité

Pour des câlins bâclés et pour ton seul plaisir 

Pour des moments à peine espéré de désir ?

Pourquoi donc cacher, ce surpoids dû aux années

Ces cinquante ans qui font le visage ridé ?

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