Une petite histoire d’A.
Je souhaiterais écrire une histoire
Qui s'évanouirait trop tôt, dans le noir
De l'encre d'un regard abandonné,
Sans mot sur une feuille, évaporée.
Je souhaiterais, une histoire, écrire
Que chacun ici-bas ne pourrait lire,
Une histoire dans des murs sans oreilles
Qu'une nuit blanche raconte au soleil.
Je voudrais, une histoire, raconter
Sous un ciel bleu sans une seule nuée,
Où ne pourraient jamais, de pseudo-dieux,
Chuchoter des propos trop insidieux.
Je voudrais, une histoire d'un instant,
Écrite en perturbés effleurements
Qui ne nous laisseraient indifférents
Où se tairait las, le ressentiment.
Je veux conter une histoire assoupie,
Une lueur dans un ciel assombri
Qui ne regarde pas et plus personne
Que ne regarde jamais plus personne.
Je voudrais, une parenthèse, écrire,
Contant l'insignifiance d'un sourire
Où l'être devient si peu conséquent
Que chacun le regarde transparent.
Je veux, une presqu'histoire, conter
Qui serait, déjà, presque terminée,
Un bout du temps qu'on ne peut effacer
Et restera en douleur d'un secret.
Je voudrais, le presque interdit, écrire
Qui ne l'est que si quelqu'un peut le dire,
Bien plus loin que soupire la pensée,
Aux portes des secrets trop bien gardés.