Le chêne et le roseau :
Je ne sais plus quel prétentieux a écrit
Cette idiote fable du chêne et du roseau !
Se croyait-il lui, un personnage érudit ?
Ou n’était-il qu’un scribouillard idiot ?
Ne peut-il pas revenir ici et regarder
Tous les dommages qu’il a occasionnés ?
Le chêne s’est fracassé un mois plus tôt,
Le roseau s’est affaissé ce jour trop tôt.
Il ne reste plus rien du fond de sa morale.
Qu’il se retourne dans son tombeau !
Qu’il gratte des ongles la pierre tombale !
Pour graver au moins une excuse en mots ?
Je ne boirai plus, monsieur de la Fontaine !
De votre eau, elle n’est vraiment pas saine
Vos écritures sont des menteries avérées
Que je dois, à ceux qui souffrent, expliquer.
Monsieur le conteur, j’en suis certain
Je suis très loin de votre talent d’écrivain,
Mais ma morale n’a pas besoin de vent
Pour éprouver le courage des aimants.
Elle se suffit de son temps, du temps.
Quand nous devons partir définitivement,
Il faut dans ses bagages ranger les larmes dedans
Et partir bien trop loin… mais dire adieu à temps.
Au revoir Chécha, au revoir Papa !